La Grande Cascade

Il est parfois bon de s’offrir une petite parenthèse d’exception, un moment à part. C ‘est ce qu’on s’est offert vendredi dernier en dînant à la Grande Cascade du côté du bois de Boulogne à Paris.

La Grande Cascade c’est déjà un pavillon. Napoléon III avec le baron Haussmann construisirent le bois de Boulogne tel que nous le connaissons aujourd’hui : carrefours, lacs, allées, l’hippodrome de Longchamp, et ce pavillon de chasse que Napoléon III a voulu au pied de… la grande cascade.

Transformé en restaurant pour l’exposition universelle de 1900, la Mairie de Paris concède le bail tous les 15 ans, à la même famille, la famille Menut. Ca ne s’invente pas.

Aujourd’hui ce restaurant gastronomique étoilé (une étoile), accueille ses clients dans un cadre « Rétro-Métro » qui m’a paru quelques fois « chargé » mais qui tout de suite vous transporte au temps de l’Empire et du Paris de la « belle époque ». Mais laissons l’Histoire de côté, place au présent, place aux plats !

Tout de suite ce qui vous met à l’aise c’est l’extrême confort dans lequel on vous installe : une belle table pour deux, avec de la place, de confortables fauteuils, des conditions optimales pour laisser s’épanouir l’un des sens les plus important de la soirée : le goût.

Nous avons opté pour un menu découverte avec accord des vins : le sommelier vous apporte pour chaque plat un verre de vin choisi par rapport aux saveurs du plat. Assurément le meilleur moyen de découvrir des vins tout en les mariant à merveille avec votre plat. Sauf si le sommelier est mauvais ce qui n’est pas du tout le cas ce soir là.

Un petit mot sur le chef avant de vous faire voyager dans nos assiettes. Depuis 2006 c’est Frédéric Robert qui porte la toque. Le Chef Robert est un ancien de la maison : il a été durant 4 ans commis de cuisine. Chef pendant 2 ans au Vivarais (2 étoiles), sous-chef à l’Ambroisie (3 étoiles), et enfin chef pendant 9 ans du triplement étoilé Alan Senderens (place de la Madeleine). Un CV qui se savoure…

Comme le disent les spécialistes, la cuisine de F. Robert ne triche pas : un simple regard suffit à comprendre ce qu’on va savourer. Une cuisine « pure ».

Queues de langoustines saisies à la plancha, légumes de saison infusés dans un bouillon à la citronnelle coco-curry avec un verre de vin de Savoie 2009 Domaine Belluard « Les Alpes »

Une entrée toute en finesse et légèreté, bonifié par un excellent vin blanc.

Turbot cuit sur la peau, pommes de mer fondantes et pousses d »épinards marinière de fins coquillages accompagné par un vin de pays des Bouches du Rhône 2008 Revelette « Le Grand Blanc »

Les pommes de mer sont en fait des pommes de terre de Noirmoutier avec un goût légèrement iodé. Tout fond dans la bouche : du Turbot parfaitement cuit à la pomme de mer.

Carré d’agneau fermier de Lozère rôti au thym frais, fleurs de courgettes ivres d’aubergines tomate farcie à l’épaule accompagné d’un vin de pays des collines Rhodaniennes 2007 Louis Cheze « Saxeolum »

Le joyau de la couronne, un pure moment de plaisir culinaire : c’est le clou de la soirée pour moi, qui ne suis pas forcément fan de l’agneau mais je peux vous dire que celui-là, je ne suis pas prêt de l’oublier.

Beaufort affiné 18 mois en copeaux noix, abricot et roquette accompagné d’un domaine Ombre et Soleil « Soleil du midi » 2009

Jivara lacté caramel demi-sel façon nougat glacé

C’est notre petite faveur du soir : changer la fine meringue contre ce jivara qui nous aura fait monté au nirvana. Le deuxième énorme coup de coeur du dîner. Un savant cocktail de saveurs sucrés et fondantes. Petite larme de plaisir. 

> toute la carte dispo ici 

Il faut bien le dire nous avons été ébloui par ce bonheur gustatif et cette légèreté des plats. Car oui ce menu là ne vous donnera pas la désagréable impression d’avoir beaucoup trop mangé. Seul le plaisir du goût vous reste, marqué par ce sourire légèrement béa qui reste sur votre visage lorsque vous prenez congé de Napoléon III, Frédéric Robert et tout le service de salle.

Un service à la hauteur du lieu, sans prétention ni pesanteur : le maître d’hôtel nous a mis à l’aise et a été parfait, notamment en acceptant quelques arrangements sur le menu. Seul petit bémol (mais on devient vite très exigeant dans ce genre de cadre) : il a fallu s’y reprendre à 3 fois pour obtenir de l’eau et j’ai trouvé le temps un peu long entre l’entrée et la suite. Mais je m’embourgeoise trop vite je crois…

Le test du jour : la Security Drink  

Il y a quelques jours je recevais par la poste deux petites fioles. Non pas de potion magique mais pas loin : une boisson qui permet de mieux digérer vos repas, plats comme alcool. Quoi de mieux qu’un menu découverte gastronomique pour tester la boisson : je ne voulais garder que le plaisir du goût et certainement pas me laisser parasiter par aucune pesanteur. Même si le menu Découverte ne comporte que 4 plats (le menu gastronomique en comporte 6), j’ai été agréablement surpris par ce sentiment de bien être en fin de soirée. Je pense que la Security Drink a plutôt marché, j’attends de refaire un 2ème test dans un autre contexte pour vous confirmer tout ça, par exemple un Apéro du Jeudi.

Un denier coup d’oeil à la salle avant de dire au revoir…

Jeff - Vol 714

Vraiment bien écrit par Jef.

Vol714.com c’est ma petite parenthèse voyage. Je partage ici (autant pour vous que pour moi) mes aventures, mes coups de coeur, mes souvenirs de voyage.

Quand je ne partage pas ici mes voyages, je m’amuse avec Voyage-Insolite.com, deale des cadeaux sur Super-Insolite.com et organise des apéros le jeudi avec Aperodujeudi.com. Et dors un peu la nuit.

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