Ce week-end j’avais rendez-vous avec une vieille dame italienne. Un peu grisonnante, pendant ses deux jours, elle m’a prouvé que comme toute italienne, elle avait du caractère mais qu’elle avait aussi su garder de bonnes traditions, ce week-end j’étais à Turin !
Départ gare de Lyon. 5 heures de TGV (en première siouplait avec la petite prise qui fait plaisir à l’iPhone) plus tard, après un joli passage par les Alpes, nous voici avec la petite troupe de blogueurs (16 blogueurs français !) à Porta Nova, la gare ultra moderne de la capitale piémontaise. Même si il faisait grand gris sur Turin, Chiara et Sylvia nos hôtes turinoises ont su nous accueillir : petit buffet d’anti-pasti avec dégustation de vin local, le Cadia. Mention spéciale au petit rouge Verduno Pelaverga qui sans être trop fort accompagnait à merveilles ce joli dîner.
Avant de se laisser emporter par Morphée, un petit groupe d’irréductible soiffard gaulois, dont je fis évidemment parti, décida d’investir la piazza Vitorio Veneto, plus précisément le petit bar à la mode du moment, la Drogheria. Belle terrasse, carte des cocktails vertigineuse, ambiance plutôt cool (si l’envie te vient de taper le baby, t’es le bienvenue), c’est la première adresse que je vous recommanderais. Dommage qu’il n’y est pas d’Apéro du Jeudi à Turin (en Italie nous sommes seulement présent à Milan), car c’est à coup sur un superbe bar pour l’APJ !
Après quelques hésitations sur le chemin (@_Xtinette : « ah bon on a passé le Pô ?! » – le Pô, le fleuve de la ville est aussi large que la Seine), j’étais déjà dans ma petite mais confortable chambre du Best Western Crimea, qui si il ne brille pas forcément par son modernisme, a le mérite de vous offrir une bonne nuit. Et pour un hôtel, c’est déjà très bien.
C’est le lendemain que nous avons « attaqué » la ville, méthodiquement, rue par rue, quartier par quartier, à la romaine puisque la ville est quadrillée selon les antiques plans romains. Rapidement, malgré le gris du ciel qui en plus de plomber mes photos, pourrait donner une petite atmosphère automnale un poil déprimante, Turin commença discrètement son petit tour de charme.
La ville connaît beaucoup de galeries qui abritent cafés et boutiques, illustres ou fashion . Petit clin d’oeil à une marque de sport que j’aime bien et qui est née à Turin, Kappa ! D’ailleurs pour les connaisseurs, la marque a longtemps été l’équipementier de la Juventus (surnommée « la vieille Dame », référence à son ancienneté dans le championnat italien – 1897) l’une des deux équipes de foot de la ville.
La balade se poursuit à travers les galeries, mais aussi les rues, souvent devenues piétonnes dans le centre ville, grâce aux Jeux Olympiques d’Hiver de 2006. Vous rencontrez au hasard des carrefours les vestiges d’un quartier romain qui a quasiment disparu, des façades colorées, des palais baroques, voir même par exemple le marché de la piazza Palazzo au tapis de lumière signé Buren (à voir plutôt la nuit) ou encore un piercing sur un immeuble du XVIIIème siècle, piazza Corpus Domini avec du côté populaire de la ville le sang rouge du peuple et de l’autre côté du piercing le sang bleu du roi.
Si cette balade vous a donné faim, je ne vous cache pas que c’était mon cas aussi, rendez-vous au slow-food Mac Bun ! D’ailleurs appelez plutôt le M**Bun (oui je sais pas évident à prononcer comme ça), puisque Mac Do leur a interdit l’utilisation du « Mac » ! Alors pourquoi slow-food pour un restaurant qui ressemble beaucoup un fast-food ? C’est parce que pour eux le processus commence à la naissance du boeuf ! Oui Mac Bun est un restaurant lancé par un collectif d’éleveurs bovins et d’agriculteurs de la région. Résultat tout est du coin : de la viande aux patates en passant par le Cola et la bière ! Et puis en plus d’être du coin… c’est bon ! Car question viande vous êtes vraiment gâtés, le Mac Bun propose même différents tartares (nickel pour ton petit régime protéiné !).
Si aujourd’hui Turin n’est que la capitale du Piémont, il n’y a pas si longtemps que ça, elle était la capitale d’un royaume, le royaume d’Italie. Et évidemment quand on est une capitale royale, on hérite de palais et villas somptueuses. C’est le Turin des rois, et c’est dans le prochain épisode.
Pour ma défense, le Pô n’est pas un fleuve très éclairé 😉
J’ai rarement vu un fleuve aussi bien illuminé :),
Après l’avalanche de tweets de ma TweetList le week-end dernier, j’attendais avec impatience la suite. On dirait que tu es un des premiers à dégainer.
Moi qui ne connais pas vraiment l’Italie, je dois bien avouer que Turin n’était pas forcément dans ma liste. Et bien voilà, maintenant j’ai p’t’être une ville de plus à un futur itinéraire italien 😉
Oui après un petit blog trip c’est toujours marrant de voir qui va dégainer le plus vite ! Je suis souvent passé par Turin sans jamais m’y arrêter, donc j’étais un peu comme toi, c’était pas dans ma liste 🙂
Bien sympa, ton p’tit article 😉
merki !
Souvenirs, souvenirs!