C’est dingue. Si y a bien un truc qui n’a pas bougé depuis l’enfance, c’est l’excitation de la neige. Un émerveillement totalement irrationnel quand 4 ou 5 flocons commencent à tomber. On se surprend même à se dire, tiens y a moyen de pas aller à l’école demain. Encore à 40 piges.
On est là à regarder toute cette poudreuse tomber doucement sur nos paysages quotidiens. Et d’un coup de baguette de glace, ces paysages changent. Mon paysage au quotidien, c’est Paris. Le quartier de Belleville à la limite du 19ème et 20ème arrondissement. Et bien ce soir, j’ai l’impression d’avoir été en voyage de presse pour découvrir une nouvelle destination. Paris Belleville, la nouvelle station de ski à la mode.
La rue de Belleville en piste rouge
Remarquez avec la rue de Belleville, on aurait une bonne piste rouge pour arriver jusqu’à République. Du coup tu te retrouves à 23h à errer dans la rue dans une ambiance post-apocalyptique. Tout a changé. Le bruit d’abord qui est non seulement absorbé mais quasi inexistant puisque les voitures ont déserté les rues.
Les gens. Entre ceux qui galèrent, ceux qui dessinent des sexes sur les pare-brises et ceux qui s’improvisent une bataille de boules de neige, l’ambiance n’est plus la même. Les éclats de voix sont encore plus éclatants. La rue étant presque déserte, d’un calme incroyable, chaque scène de rue devient un spectacle. On n’a plus l’habitude à Paris. Comme si la neige faisait ressortir les humains de leur grisaille quotidienne, de leur boulot métro dodo. Une météo exceptionnelle pour enfin voir les hommes et les femmes.
Et le paysage donc.
On a presque l’impression d’être privilégié d’être le spectateur de la rue enneigée. Du coup, on fait des photos, on en inonde les réseaux sociaux. On sait qu’on fait comme tout le monde. Mais on le fait. Je le fais. Comme disait Benabar dans les Epices du Souk du Caires :
Et ces photos souvenirs qu’on stocke acharnés
Pour pas qu’on puisse nous dire qu’on a pas profité.
C’est presque compulsif. Et je suis le premier des grands malades de la photo de neige. Mais c’est vrai que ça change une ville. En particulier Paris, et ses clichés carte postale.
Le 19ème sous la neige, la neige qui reste et qui colle, c’est pas banal. C’est même insolite (je suis un éminent spécialiste de l’insolite). Du coup, le temps d’un coup de neige, on a l’impression d’être ailleurs. Le voyage sans bouger de son chez soit. Du coup on prend des photos comme si on était au Caire.
Très sympa votre écrit. j’apprécie énormément votre site internet et vous lire. Merci pour ces moments de partage.
Paris est vraiment le capital de l’amour. L’ambiance est vraiment romantique. C’est une atmosphère parfaite pour le jour de la Saint-Valentin. J’emmènerais bien ma copine visiter les lieux un de ces jours.