Je dois bien avouer que je ne vais pas souvent dans le 16ème arrondissement de Paris. Même si les vues sur la tour Eiffel y sont les plus belles, je ne m’aventure que rarement du côté de la rue de la Pompe, de l’avenue Mozart ou encore rue de Passy. A part peu-être pour plonger dans l’aquarium de Paris, ou pour retourner dans mon musée parisien préféré, le musée des arts asiatiques. Mais depuis la semaine dernière, j’ai une raison supplémentaire de retourner dans le 16ème : le Tournesol.
Non je ne me suis pas pris de passion pour l’Helianthus annuus. Mais tu connais mon coup de fourchette ? Si tu ne le connais pas encore, saches que j’ai été fourchette d’or 2007, fourchette de bronze 2012 et cuillère d’argent 2013. Ca pose le bonhomme.
Le Tournesol, restaurant art déco et lumineux
Non, le Tournesol c’est un restaurant sur l’avenue Lamballe, à deux pas de la Maison de la Radio, en face du quartier Grenelle. J’ai donc eu la chance d’être invité à déjeuner dans ce restaurant qui a presque 100 ans. Je vous rassure tout de suite : pas de naphtaline ni de poussière sur les pots de confiture.
En plein mois de février, difficile de profiter de cette jolie terrasse au calme, en retrait des quais de Seine. Nous entrons et nous tombons dans un restaurant plein de lumière. Une déco éclatante tournée vers l’art et les années 20. Tout de suite nous remarquons « le salon vert des cocottes » : les années folles dans toutes leurs splendeurs avec ces nus où MisTinguett aurait eu toute sa place. Ca tombe bien, c’est là que nous déjeunons.
Nous déjeunons même à « la » table du restaurant : une petite table pour deux, calée dans ce décor 20’s avec deux bons fauteuils. Bien installés, immergés dans cette ambiance années 20, nous sommes prêts pour le spectacle, la ronde des plats.
Autre délice dans le 16ème : une table d’hôte secrète dans une boulangerie, qui te fait déguster du boeuf Wagyu !
Un repas aussi fin que copieux
Bien que les petits nems de crevettes, basilic thaï me faisaient de l’oeil, je n’ai pas pu résister au foie gras de canard. Non j’ai essayé vraiment, mais il était plus fort que moi. Et il n’a pas hésité à me mettre une petite claque en arrivant. Une finesse incroyable pour une quantité de brute.
S’en suit le plat du jour : une côte de veau. Alors oui le veau est en général « doux » mais là, la cuisson… mon dieu c’était presque fondant. La photo parle presque d’elle-même. Dans la même veine, la blanquette de veau, qui elle est à la carte, doit être divine.
Ma mère, fantastique plus 1 du jour, avait opté pour la Saint Jacques verveine citronnelle. Jolie la photo non ? Et bien en bouche, c’est encore plus joli. Enfin meilleur.
Mais le Tournesol cache un trésor. Un véritable trésor. Une profiterole géante avec une pâte à choux fraîche et faite maison, une chantilly elle aussi faite maison et un chocolat à verser soit-même. Le luxe c’est surement ça.
Si il y a bien quelqu’un d’expert en France sur la profiterole, c’est bien ma mère. Elle est pas du genre à rigoler avec ça. Et quand elle me fait les gros yeux, qu’elle pose sa fourchette et qu’elle se fige la bouche encore pleine, pas de doute : c’est une note de 20/20 pour la profiterole du Tournesol. P A R F A I T E
C’est sur cette note, enfin ce concerto sucrée que nous terminons ce délicieux déjeuner. Je retournerais volontiers le soir venu pour découvrir l’ambiance du Tournesol la nuit mais toujours avec ses délicieux plats qui nous ont régalé.
Le Tournesol
2 avenue Lamballe 75016 Paris
http://www.le-tournesol.fr
Comptez 60€ par personne (entrée, plat, dessert) avec un verre de vin