J’avais donc quitter Kampot en mini bus, seul, pour rejoindre Phnom Penh et mon cher loueur. Ou looser comme vous voulez. Je me préparais au pire, à des heures de discussion, d »engueulades. Après des heures de voyage au milieu d’un mini van archi bondé, j’arrive à Phnom Penh, le mini bus me dépose avec mon ancienne monture à un station d’essence. Là je devais attendre la fine équipe du loueur qui venait me chercher, ma moto et moi. Pourquoi n’était il pas possible de me déposer devant le loueur ? Mystère insondable. Du coup j’attends. Pas deux jours que je suis parti en moto et j’ai l’impression de ne faire que ça, attendre. Le Cambodge vous apprend beaucoup de chose, notamment à attendre. Probablement par tradition boudhiste. Rester zen. Tout le temps.
Ils finissent par arriver et on se fait un petit remorquage façon bled : l’un se met sur mon ancienne moto (dont le moteur ne marche donc plus) et prend le bras du mec qui est sur la moto qui roule. Et moi je suis donc le passager de la moto qui roule avec mon énorme sac à dos. Vous voyez un peu la tronche de l’équipée sauvage ?
Contre toute attente, nous finissons par arriver. Je finis par me faire rembourser les deux jours de location et ma caution. Je récupère mon passeport. Au final j’aurais perdu les 50$ de remorquage et une journée et demi de voyage. Mais pas question de rester bloquer là-dessus. Le plus beau de mon voyage m’attendait. Et ça commençait maintenant.
Déjà trouver une nouvelle monture et pour le coup dans une autre écurie. Pas besoin d’aller très loin. Je vais voir à quelques numéros plus bas dans la rue, chez la grosse écurie, celle avec qui j’avais hésité : Angkor Motorcycles . Cette fois-ci j’avais opté pour un XR Honda, toujours en 2.5.
Mais je ne devais pas traîner. J’avais rendez-vous avec Van & Ro. Un rendez-vous au parfum d’aventure : « rendez-vous au 5ème pont après Phnom Penh en direction du nord. » De quoi ne jamais les revoir. Et pourtant…